Si le chiffre d’affaires du secteur a légèrement progressé en dépit de la pandémie du Covid-19, les résultats des compagnies se sont réduits de 25%. Principale raison: la forte baisse de la Bourse qui induit une érosion de 50% des plus-values latentes.
Le secteur de l’assurance se porte plutôt bien. Dans son édition du jour, L’Economiste, qui cite Hassan Boubrik, président de l’Autorité de Contrôle des Assurances et de la Prévoyance Sociale (Acaps), revèle qu’en dépit des effets de la pandémie de Covid-19 sur les compagnies, le chiffre d’affaires du secteur a légèrement progressé de +0,2% à fin août. L’activité a, selon le journal, été portée par la branche non-vie qui progresse de 1,2% alors que la branche vie, elle, recule de 2%. Il évoque également une baisse de 0,8% de l’assurance automobile avec une régression de 2% de la RC, une hausse de 3,6% des accidents corporels et de 3,5% de la maladie, ainsi que de l’augmentation des AT de 2,4%. Ceci dit, l’appel est à la vigilancet tant « les effets du Covid sur les entreprises devront se faire ressentir de manière beaucoup plus importante dans les prochains mois ». Il faudrait « s’attendre à des difficultés, à partir de l’année prochaine, notamment sur l’assurance maladie, les accidents corporels, l’AT avec des baisses de la masse salariale déclarée, ainsi que sur d’autres assurances autres que celles de masse », relève le journal.
Du point de vue de la rentabilité, L’Economiste constate une régression de 25% des bénéfices du secteur à fin juin 2020 à 1,9 milliard de dirhams. Les compagnies ont souffert du repli de l’activité boursière. « Ainsi, les plus-values latentes, qui constituent généralement un matelas important pour les assureurs pour servir les taux de rendement aux assurés, se sont réduites de moitié, passant d’un peu plus de 30 milliards de dirhams à près de 15 milliards entre décembre 2019 et juin 2020 », affirme le quotidien. Mais ils pourraient retrouver des niveaux antérieurs de plus-values latentes dès 2021. En attendant, L’Economiste annonce que le régulateur va avaliser l’étalement de la consommation de la plus-value dégagée dans un exercice à 6 ans au lieu de 3 actuellement.
Pour ce qui est de l’encaissement des primes émises, le taux d’encaissement a été de 62% à fin août contre 72% à la même période de 2019. Ce qui n’inquiète pas outre mesure, compte tenu de la conjoncture actuelle.
Rachid Al Arbi le 14/10/2020 –