La mesure concernant l’âge du départ à la retraite examinée aujourd’hui au Conseil du gouvernement. Elle constitue un pas vers la convergence des gestionnaires publics de la retraite. La revalorisation des pensions également revue.
Le Régime Collectif d’Allocation des Retraites (RCAR) va s’aligner sur le régime des pensions civiles géré par la Caisse marocaine de retraite. Dans son édition du jour, L’Économiste révèle que les salariés de l’Etat affilés au RCAR partiront à la retraite à 63 ans. « Ce changement sera examiné par le Conseil du gouvernement prévu aujourd’hui jeudi 1 er juillet », précise-t-il assurant que le départ à 63 ans sera progressif et s’étalera en principe sur 3 ans. Le quotidien soutient que cet ajustement va permettre de « repousser la date d’apparition du premier déficit ». Il assure que « faute d’une réforme systémique qui aboutirait à deux pôles (public et privé), le gouvernement est obligé de bricoler ».
Outre ce changement paramétrique, L’Économiste rappelle les autres modifications validées la semaine dernière par le Conseil du gouvernement qui « constituent un pas vers la convergence des régimes publics et s’avèrent nécessaires » sachant que « le régime RCAR se caractérise par une sous-tarification des droits accordés ».
Il relève que « les rapports des prestations sur les cotisations par profil moyen atteignent 207% constituant une menace sur la pérennité sur le court et le moyen terme ». Pour lui, « la situation actuarielle à fin 2019, réalisée en groupe ouvert, fait ressortir 2051 comme horizon de viabilité et le premier déficit technico-financier aux alentours de 2028! »
En plus du changement de l’âge de départ à la retraite, le journal assure que la méthode de la revalorisation des pensions sera revue avec l’indexation du taux de revalorisation annuelle sur les deux tiers du taux d’évolution du salaire moyen du régime sans dépasser l’inflation. Cela devrait améliorer la viabilité du régime de quatre années supplémentaires.
L’autre changement évoqué par le quotidien intervient au niveau de l’assurance volontaire avec l’extension du délai pour formuler une demande de souscription qui passe de 12 à 60 mois suivants la date de cessation de l’activité.
L’élargissement et l’unification de l’univers d’investissement des régimes de base et complémentaire qui englobe l’ensemble des classes d’actifs réglementées font aussi partie des réaménagements qui vont intervenir. Il est prévu la mise en place d’une gouvernance dédiée à la gestion des placements des deux régimes par la création de deux comités spécialisés émanant du Comité de direction: un comité de pilotage et un comité d’investissement.
Rachid Al Arbi le 30/06/2021 –