Vous n’étiez pas présents à la 5ème rencontre de la FNACAM, 212assurances vous ouvre les portes d’introduction des acteurs majeurs.
Mot de Farid Bensaid, Président de la FNACAM:
« Nous nous réjouissons, après l’absence en 2020, de reprendre ces journées de réflexion, initiées par la FNACAM, autour de sujets majeurs du secteur des assurances et plus particulièrement sur le réseau de distribution.
Les intermédiaires d’assurances, qu’ils soient agents ou courtiers, de petite ou de grande taille, vivent des moments de questionnement sur l’avenir de leur métier et sur les orientations qu’ils doivent prendre pour pérenniser leur cabinet.
Les sujets de préoccupations sont nombreux, pour ne citer que l’aberration de la TVA sur les commissions, l’anticipation face à l’arrivée du Digital, la mise à jour du livre IV qui tarde à sortir, le sujet de l’encaissement des primes à régler avec les compagnies, le revenu de l’intermédiaire à revoir…
Certes des commissions paritaires ont été mises en place entre la FMSAR et la FNACAM pour traiter certains sujets prioritaires. De même l’ACAPS a pris certains points importants en main, comme le Digital, pour faite évoluer le secteur.
La rencontre d’aujourd’hui doit nous permettre de poser plusieurs jalons, après la période du Covid, et d’impliquer les principaux acteurs de notre secteur des assurances, en mettant à la lumière l’importance du rôle du réseau de distribution, dans un environnement où le taux de pénétration des assurances reste faible, en comparaison à celui des marchés matures où il dépasse souvent les 10%.
Je souhaiterais ainsi remercier au nom de mes collègues du Comité Directeur et du Conseil Fédéral de la FNACAM, tous ceux qui ont répondu présents à cette 5ème rencontre et qui l’ont soutenue, dans une conjoncture difficile.
Je vous souhaite une agréable participation à notre manifestation. »
EXTRAITS DE L’ALLOCUTION DE MONSIEUR EL ALAMY, PRESIDENT PAR INTERIM DE L’ACAPS A L’OUVERTURE DES TRAVAUX DE LA 5ème EDITION DE LA RENCONTRE ANNUELLE DES AGENTS ET COURTIERS D’ASSURANCES:
« Aujourd’hui, on peut constater avec satisfaction que le secteur des assurances a plutôt bien surmonté la crise. En effet, au terme de l’année 2020, il a enregistré une croissance appréciable (au regard de la situation que nous avons traversée) de 1,9% avec un volume des primes de 45.7 milliards de dirhams. Il est vrai que cette hausse marque la fin d’un cycle de forte croissance de plusieurs années (+8,4% en 2019), mais c’est une véritable prouesse au vu la conjoncture économique. »
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« L’amendement du livre IV du code des assurances relatif à la présentation des opérations d’assurance se trouve, également, parmi les grands chantiers auxquels l’Autorité devra s’atteler dans un futur proche. Cette révision permettra de mettre en place un cadre réglementaire plus adaptée à l’évolution de la distribution des produits d’assurances, de l’avènement des nouvelles technologies, mais également pour corriger un certain nombre d’insuffisances qui sont apparues, au fil des ans, avec la mise en œuvre effective du code des assurances. »
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« L’Autorité compte également initier avec le secteur, très prochainement, une réflexion sur une réforme profonde du code des assurances. Parmi les objectifs de cette forme, figure la mise en place d’un cadre légal et réglementaire pour les prochaines années, anticipant les évolutions futures sur toute la chaîne de valeur (de la souscription à la gestion des sinistres), encourageant l’innovation et permettant de profiter pleinement de la dynamique induite par la révolution numérique. »
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« Sur la relation entre les intermédiaires d’assurances et les entreprises d’assurances, force est de constater qu’elle est, bien souvent, altérée par la problématique des créances sur les intermédiaires. Cette problématique, qui persiste depuis des années, est très consommatrice de temps et d’effort des deux côtés, entravant ainsi le développement harmonieux de leurs activités. Sensible à cette problématique, l’Autorité compte mener deux chantiers en collaboration avec les parties prenantes :
- Le premier chantier est relatif à l’apurement des créances dues sur les intermédiaires ;
- Le 2ème chantier aura pour objectif de trouver des solutions permettant d’éviter cette problématique de créance, ou du moins en réduire l’ampleur, pour l’avenir. »
Extraits du discours de Mohamed Hassan Bensalah, Président de la FMSAR:
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Notre secteur a été mis à rude épreuve durant cette période de pandémie et la sortie de crise reste encore incertaine.
Malgré cela, nous sommes parvenus à préserver notre activité. Les primes émises en Non-Vie ont enregistré en 2020 une croissance de 1,9%, et à fin septembre de cette année, une croissance de 7,3%.
Cette crise, a tout de même, impacté notre secteur.
Nous avons dû faire face ensemble à une augmentation des impayés et à des difficultés de recouvrement.
Et la situation demeure malheureusement fragile pour certains de nos clients qui n’arrivent pas encore
à se relever.
Cette pandémie n’a pas épargné, non plus, les Agents et les Courtiers.
Nous en étions conscients et les compagnies ont tenu à apporter leur soutien, en mettant en place une série de mesures, au profit des intermédiaires fragilisés.
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Aujourd’hui, il convient de regarder vers l’avenir et continuer à œuvrer pour améliorer notre taux de pénétration, notamment via l’assurance inclusive.
Notre secteur est pleinement engagé dans la stratégie nationale de l’inclusion financière et nous devons être capable de proposer à nos concitoyens et aux acteurs économiques les plus vulnérables, des produits en phase avec leurs besoins et leurs moyens.
Sur un tout autre registre, nous continuerons à militer pour rendre certaines couvertures obligatoires, à un moment ou la TRC et la RC décennale tardent à démarrer et qu’une réflexion sur la généralisation des Maladies Professionnelles est ouverte par les pouvoirs publics.
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Notre secteur aurait été fragile, si nous ne disposions pas d’un réseau de distribution, solide et
performant. C’est un fait incontestable !
Aujourd’hui, nul ne peut contester que la pandémie a levé le voile sur la fragilité de certains modèles
et a contraint les individus et les organisations à se réinventer.
Les clients sont devenus plus exigeants, ils sont plus connectés. Pour pouvoir les toucher, nous n’aurons d’autres choix que d’élargir nos canaux de distribution. Que ce soit via le digital ou via d’autres réseaux physiques, tels que les opérateurs télécom, les organismes de paiement ou encore les agences bancaires.
Il faut savoir qu’une stratégie multi-canal n’est pas une menace pour les Agents et Courtiers, mais vient en soutien pour drainer une clientèle nouvelle, notamment parmi les plus vulnérables, sur des produits peu ou pas commercialisés.
C’est un sujet qu’il faut aborder avec autant de lucidité que de bon sens. Il ne s’agit pas d’un choix, mais d’une transformation profonde de notre société, de laquelle notre secteur ne peut rester en marge.
L’intermédiaire en assurance doit lui aussi penser à sa Transformation Digitale et certains d’entre vous ont déjà commencé, sachant que le conseil et le service après-vente promettent encore de beaux jours au réseau classique.
Toutes ces questions liées à la distribution, montrent à quel point il est important d’accélérer la réforme du Livre 4 du code des assurances. Ce texte n’est plus en phase avec le contexte actuel et plusieurs évolutions s’imposent pour libérer les énergies.
En attendant, nous essayons avec l’ACAPS de faire avancer ce sujet, en exploitant au mieux la réglementation actuelle. C’est le cas pour la distribution via le Digital ou encore l’ouverture de nouveaux canaux dans le cadre de la Micro-Assurance.
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Au-delà des aspects liés à la distribution, Compagnies et Intermédiaires auront à faire face à d’autres
enjeux majeurs.
Le premier est lié au recouvrement et au reversement des primes. Le système actuel mérite d’être revisité afin d’obtenir une remontée d’info sur l’encaissement en temps réel et un reversement dans des délais très courts.
Nous gagnerons à mettre en place un dispositif visant à sécuriser l’intermédiaire, fiabiliser l’information
et à remonter le cash plus rapidement.
Nous menons d’ailleurs une réflexion dans ce sens, afin de faire évoluer ce process et éviter des
situations douloureuses, comme celles que nous avons vécues récemment.
Le deuxième enjeu est lié à la pression concurrentielle qui tire les prix vers le bas, ce qui n’est ni dans l’intérêt de la compagnie, ni dans l’intérêt de l’intermédiaire, ni celui du client.
Nous espérons que la provision pour risque tarifaire, qui tarde malheureusement à sortir, permettra de moraliser la tarification et la course aux primes. Le choix des assurés doit être basé, avant tout, sur des aspects liés à la qualité de la prestation et au conseil.
Le troisième enjeu, auquel nous devons faire face et qui n’est pas des moindres, concerne la généralisation de l’assurance maladie. Véritable projet de règne, il impose un recentrage de notre rôle au niveau des Complémentaires Santé. Il s’agit d’un virage majeur pour notre secteur, qu’il faudra gérer avec beaucoup d’intelligence, pour protéger les intérêts des compagnies et ceux des intermédiaires.
10 novembre 2021 – 212assurances