« Arrête-moi si tu peux ! », les assureurs face à la fraude

« Malheureusement, l’accélération de la digitalisation des processus en assurance, qui a commencé bien avant la pandémie, a donné des nouvelles opportunités aux fraudeurs. » Voilà commence le tant attendu Insurance Fraud Report 2022 de FRISS. Ce concentré d’information donne les grandes tendances du milieu de la fraude, en perpétuel changement et qui semble toujours avoir un coup d’avance. Pour preuve, un chiffre choc du rapport : pour 41% des répondants de l’étude, garder le rythme face aux nouveaux modes opératoires des fraudeurs demeure le plus grand challenge !

Comme l’indique FRISS, la pandémie a touché l’assurance d’une manière assez inattendue. Elle a accéléré à pas forcés sa digitalisation. Avec l’arrivée du confinement et des mesures barrières, impossible de se déplacer pour voir son conseiller et télétravail pour tout le monde en interne. Alors, tous les assureurs ont dû investir les plateformes digitales. Bénédiction pour les assurés en manque d’instantanéité, mais aussi pain béni pour les fraudeurs. Pressés par les enjeux du moment, 33% des assureurs ont précisé avoir conduit moins de contrôles, en raison du contexte de crise sanitaire ! Des chances en moins de démasquer les 20% de fraudes suspectées sur toutes les réclamations annuelles.

62% des assureurs n’utilisent pas la tech pour lutter contre la fraude

Alors que l’assurance tente par tous les moyens de lutter contre la fraude, les fraudeurs sont eux de plus en plus créatifs ! FRISS donne même des exemples plus ou moins originaux de fraudes : des fausses blessures, des accidents mis en scènes, des blessures auto-infligées ou même le vol d’un food truck, qui n’existait pas. Le champ des possibles est infiniment vaste !

L’enjeu est alors simple : comment les assureurs peuvent-ils avoir un temps d’avance sur les fraudeurs ? Pour tenter de gagner la bataille, 100% d’entre eux ont assuré avoir des mécanismes en place pour identifier des réclamations frauduleuses. Mais, ce ne sont que 62% d’entre eux qui utilisent la technologie pour le faire ! En haut du classement des outils de détection, on retrouve encore l’expérience des collaborateurs. Arrivent, encore certainement trop loin dans le classement, en cinquième position, les intelligences artificielles.

Les IA, futures héroïnes contre la fraude ?

Ces IA, de plus en plus sophistiquées, peuvent détecter les fraudes de manière autonome. Ce n’est pas une perte d’emploi pour les services fraudes pour autant ! Une intelligence artificielle peut aider les équipes à détecter des choses invisibles pour les humains, mais ne peut pas prendre de décisions. Il faudra toujours un cerveau bien humain pour la diriger et enquêter. Chez Shift Technology, par exemple, les IA sont des algorithmes, qui font des propositions aux conseillers. C’est lui qui prendra ensuite la décision.

A côté des IA, d’autres outils existent pour lutter contre la fraude. L’analyse des réseaux sociaux ou l’usage d’images satellites sont des pistes prometteuses. Une chose est sûre : la technologie sera déterminante pour espérer gagner la bataille contre les fraudeurs. Aux assureurs de s’emparer de ce potentiel, sans plus tarder !

Emilie Autin – 23 mars 2022 – eficiens

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