Et si on vivait dans un monde sans assurance ? 

Imaginons un monde sans assurance, où la prise du moindre risque, comme marcher dehors sous un beau soleil, nous serait potentiellement fatal.

Aujourd’hui on a du mal à imaginer un monde sans smartphones, sans internet, sans télévision. Pourtant, toutes ses technologies n’ont qu’un demi siècle d’existence tout au plus. Mais alors imaginons un monde sans assurance, où la prise de risque doit être bien plus mesurée. Plusieurs avancées technologiques, humaines, voire même sociétales, n’auraient peut-être jamais pu voir le jour.

Principe de l’assurance

Le principe de l’assurance est fondé sur la notion de risque. C’est l’exposition à un danger potentiel, inhérent à une situation ou une activité. Il en résulte des conséquences à risque, où on ne pourrait affronter les conséquences financières, qu’elles soient liées aux biens ou aux personnes. Vivre dans une zone à risque, conduire un véhicule à moteur,… voire vieillir tout simplement. Tout ceci serait source de danger pour nous et pour ce qui nous entoure. Qui dit danger dit risque d’accident. 

Le danger est le prélude au risque qui est lui-même le prélude à l’accident. Ainsi le danger ayant été identifié, le risque devient parfaitement descriptible. Il est susceptible de se produire mais on ne sait pas s’il se réalisera et quand il se réalisera.

Vivre avec ou sans assurance ?

Dans un monde sans assurance, on peut ignorer ce risque si on juge qu’il est très peu probable de se réaliser. Mais c’est aussi tout simplement s’immobiliser, ne pas évoluer, éviter de progresser si l’on juge que ce risque est susceptible de se réaliser. Et c’est là où l’assurance intervient. C’est grâce aux assurances que des milliers de tonnes de marchandises voyagent quotidiennement dans le monde. C’est toujours grâce aux assurances, que nous prenons l’avion, que nous arrivons à faire face à nos vieux jours et que nous pouvons tout simplement marcher dans la rue.

La notion de risque est une notion clé en matière d’assurance, il s’agit d’un événement aléatoire redouté par un assuré pour ses conséquences financières. Cet aléa repose sur trois critères:

  • le futur: on ne peut assurer un accident de voiture qui s’est déjà produit
  • l’incertain: on ne peut assurer un risque certain qui se réalisera à une date connue
  • l’involontaire: on ne peut assurer les dommages que l’assuré cause ou se cause de façon volontaire.
A l’opposé, l’aléa moral…

Trop d’assurances tue l’assurance. Savoir que toute prise de risque s’indemnise, nous fait prendre plus de risques. 
L’aléa moral est la possibilité qu’un assuré augmente sa prise de risque. Ceci est comparé à la situation où il supporterait entièrement les conséquences négatives d’un sinistre. L’assuré détermine son niveau d’effort pour éviter le risque, en tenant compte du fait qu’il est assuré. Et ce niveau d’effort dépend du niveau d’indemnisation. C’est d’ailleurs ce type de dérives que nous vivons un moment sur le marché automobile avec les indemnisations rapides. Ces dernières rendaient l’accident de circulation lucratif et c’est ce qui a poussé l’ACAPS à dire stop en plafonnant cette pratique.

C’est ce même aléa moral qui conduit les assurances à fixer un niveau d’effort minimal à faire par l’assuré. Et ceci pour prétendre à l’indemnisation, rendre obligatoire un certain niveau de prévention, ainsi qu’à mettre en place des contrôles.

François Olivier Edime – 212assurances – 01 octobre 2022

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