212assurances a fait une analyse hypothétique du marché de l’assurance au Maroc sans l’impact du COVID-19. Car avant la pandémie de COVID-19, le marché de l’assurance au Maroc montrait des signes de croissance soutenue.
Contexte économique
Avant la pandémie de COVID-19, le marché de l’assurance au Maroc montrait des signes de croissance soutenue. En 2019, le chiffre d’affaires du secteur avait atteint environ 52,4 milliards de dirhams, avec une augmentation notable des primes d’assurance vie et non-vie. Si l’on suppose qu’aucune crise sanitaire majeure n’était survenue, il est raisonnable d’estimer que cette tendance aurait continué à se développer.
Estimations de croissance
- Croissance des primes: En 2020, le marché a connu une contraction due à la pandémie, mais sans cette interruption, les prévisions de croissance auraient pu être maintenues. En se basant sur les taux de croissance observés avant COVID-19 (environ 4% à 6% par an), on pourrait envisager un chiffre d’affaires pour 2022 d’environ 60 à 62 milliards de dirhams.
- Répartition par segments:
- Assurance vie: En 2019, ce segment représentait environ 44% du marché. Si la croissance avait été constante, on pourrait estimer qu’il aurait atteint environ 27 à 28 milliards de dirhams en 2022.
- Assurance non-vie: Ce segment aurait également connu une croissance similaire, atteignant environ 32 milliards de dirhams.
Impact sur les différents segments
Assurance santé: Avant la pandémie, la demande pour les produits d’assurance santé était en hausse, notamment en raison d’une prise de conscience accrue des besoins en couverture médicale. Sans COVID-19, on peut supposer que cette tendance se serait intensifiée, avec une augmentation des souscriptions de contrats santé.
Assurance automobile: Étant donné que le secteur automobile est un pilier important du marché non-vie, on pourrait envisager une augmentation des primes dans ce domaine, atteignant potentiellement 15 milliards de dirhams en 2022.
Facteurs influençant la croissance
- Stabilité économique: L’absence de COVID-19 aurait permis une meilleure stabilité économique et une confiance accrue des consommateurs dans le marché.
- Innovation produit: Les compagnies auraient eu plus de ressources pour innover et diversifier leurs offres, rendant les produits d’assurance plus attractifs.
- Réglementation favorable: Des politiques gouvernementales favorables auraient pu encourager davantage d’investissements dans le secteur.
Si on devait conclure
En résumé, sans l’impact dévastateur du COVID-19, le marché de l’assurance au Maroc aurait probablement poursuivi sa trajectoire ascendante. Les chiffres estimés pour 2022 auraient pu atteindre entre 60 et 62 milliards de dirhams, alors qu’en 2022, nous avons réellement franchi la barre des 54,9 milliards d’encaissement, puis 57 milliards pour 2023. Avec une répartition équilibrée entre les segments vie et non-vie, cette hypothèse met en lumière l’importance d’un environnement économique stable pour la croissance du secteur des assurances.
Ainsi, avec la problématique de départ, et les hypothèses émises, nous pourrions penser que le marché a perdu 8 à 10 milliards de primes encaissées. Même si cela paraît énorme, cela ne reste qu’une hypothèse. La seule certitude, est que le Covid est passé par là, et a fait beaucoup de dégâts.
212assurances – 26 octobre 2024