Nul n’est censé ignorer la loi. Et qu’en est-il en termes d’assurances pour des VTC non autorisés ?
VTC: Voiture de Transport avec Chauffeur
Pour bon nombre de nos concitoyens au Maroc, s’il existe des applications digitales de prise en charge de voyageur, c’est que ces dernières sont autorisées … Et pourtant.
A la base, ce concept de VTC part de la bonne intension, à savoir, disposer d’un chauffeur avec voiture qui vous récupère à l’endroit que vous lui indiquez, et qui est automatiquement zoné par GPS. Puis ensuite, ce chauffeur véhiculé vous emmène et vous dépose à l’endroit prédéfini par vos soin sur l’application. Le prix de la course est déjà défini avant prise en charge, et confirmé par le chauffeur et le voyageur. Donc, aucune surprise à l’arrivée sur ce prix qui fluctue en fonction de la distance, de la circulation, et du temps de la course. Cerise sur le gâteau, les voitures sont propres et bien entretenues, et le chauffeur n’est pas un excité du volant, bien au contraire, il roule prudemment et en respectant le code de la route. Bref, que du bonheur.
Oui, mais voilà, les chauffeurs de taxi traditionnels, avec une licence, et un permis de confiance, ne voient pas du bon œil cette concurrence « sauvage », car non autorisée. Alors cela crée des tensions, mais surtout, cela limite les VTC dans leur action, avec notamment, un hiatus au niveau de l’assurance, car non autorisés pour transporter des passagers de manière professionnelle
Petite anecdote …
Honnêtement, en tant que consommateur, je suis adepte de ce service, présenté de qualité. Mais quelques petites anecdotes me freinent sur le renouvellement de l’opération. Hier, en fin d’après-midi, ayant du mal à « attraper » un taxi, je me rabats sur une de ces applications phare de VTC. En moins de 5 minutes, mon conducteur me prend en charge, avec un véhicule de type voiture camionnette, floquée aux couleurs d’une entreprise qui n’a aucune rapport avec le transport de voyageurs, mais plutôt celui de marchandises. Je ferme les yeux sur le fait que ce « chiffor » utilise le véhicule de livraison de l’entreprise dans laquelle il travaille, et me laisse ramener à mon domicile, avec beaucoup de confort de conduite, pour un tarif vraiment concurrentiel. 200 mètres avant d’arriver, le chauffeur, par manque d’observation, et de connaissance du quartier, « grille un stop ». Je le lui fait remarquer, et me répond qu’il a priorité à droite. J’insiste dur le fait qu’il y a bien un stop, et il acquiesce en me remerciant.
Maintenant, voici la problématique du jour. Que ce serait-il passé si un véhicule nous rentre dedans, et que je suis blessé. Et oui, car le fonds du problème est bien là. La police, en cas de personne blessée, se déplace pour un constat. Le conducteur sait qu’il ne peut pas avouer être un VTC, qui travaille peut-être après ses horaires de travail avec le véhicule entreprise pour faire du voyage privé …
La finalité
Bon, pour faire court, à coup sur, il n’y a pas de fonctionnement de l’assurance du véhicule de société dans ce cas décrit. Au final, on peut me dire que « nul n’est censé ignorer la loi », et que moi-même je dois assumer la responsabilité de mon choix, de me faire conduire par un VTC non autorisé. Alors, de nouveau, je pourrai prendre un taxi normal qui a tous les agréments, qui me permet de monter dans un véhicule propre qui est bien entretenu, car un billet de 20 dhs a été donné chaque matin au centre d’inspection pour que ce taxi puisse rouler. Heureux de me savoir dans les mains d’un professionnel* qui ne se servira pas de son téléphone au volant, qui veillera à ne pas imposer son choix de radio et de volume, qui grâce à son « permis confiance » ne grillera jamais de feux rouge, ne claxonnera pas de manière abusive à tout bout de champs en insultant les autres utilisateurs du bitume urbain … Comme le disait Pangloss, dans Candide de Voltaire, « Tout est au mieux dans le meilleur des mondes »
212assurances – 26 avril 2025
*Ces exemples ne sont pas le reflet d’une majorité mais correspondent en illustration de fiction de certaines scènes vécues et observées.