Equation française: Permis de conduire cher = Défaut d’assurance chez les jeunes

Le Fonds de garantie des victimes français (FGV), chargé d’indemniser les victimes d’accidents de la circulation quand le conducteur responsable n’est pas assuré, a appelé à « rendre l’assurance auto plus accessible aux jeunes conducteurs » afin de limiter les défauts d’assurance. Un Benchmark intéressant pour notre marché local où les jeunes peuvent subir des surprimes. 

Dans un plan d’action présenté mercredi à Paris, le FGV a souhaité que « les dispositifs d’aide à la mobilité » prennent en compte « l’assurance obligatoire » et qu’une réflexion soit engagée avec les assureurs sur la surprime imposée aux jeunes conducteurs.

Les données du FGV sont sans appel: un conducteur en défaut d’assurance sur deux a moins de 30 ans, une conséquence du coût de l’assurance automobile trop élevé pour le budget de nombreux jeunes.

Pour les débutants, « la prime d’assurance peut atteindre des niveaux de 1.000 euros voire plus » chaque année, a souligné mercredi le directeur général du Fonds Julien Rencki, « ce qui représente un montant substantiel ».

En guise d’illustration, le FGV a présenté les résultats d’une étude réalisée auprès d’une quinzaine de jeunes conducteurs sans assurance.

« Ca revient à 1.200 euros l’année, vous vous rendez compte! Quand on est jeune, c’est deux mois de RSA », déplore l’un. « Plus de 130 euros par mois, ça n’était pas dans mon budget », explique un autre.

Le Trésor, également représenté mercredi matin lors du colloque du FGV, partage le même constat. « La cherté de la vie amène certains automobilistes à faire certains arbitrages malheureux pour pouvoir préserver leur pouvoir d’achat », a observé le sous-directeur des assurances Martin Landais.

« Ca touche tout particulièrement les catégories de la population les plus vulnérables, les plus fragiles, les jeunes, les personnes en recherche d’emploi, les personnes les plus modestes », a-t-il relevé.


La fédération professionnelle France assureurs préfère quant à elle ne pas s’aventurer sur le terrain du tarif, saluant « la volonté des pouvoirs publics et du FGAO d’intensifier la lutte contre le défaut d’assurance, en s’attaquant à ses racines et pas seulement aux conséquences, l’indispensable indemnisation des victimes ».

212assurances – 10 juin 2023

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