Un groupe international de courtage en assurance, basé à Marseille, achète le portefeuille et l’activité de ce cabinet de courtage marocain, et envoie un virement 10 fois supérieur à la somme négociée.
La transaction de vente était ficelée, peut être trop rapidement. Ssi Mohamed, dont nous avons changé le nom, souhaite garder l’anonymat, tout en expliquant sa bonne ou mauvaise aventure. En moins d’un mois, son cabinet a été vendu par un intermédiaire américain qui était missionné par ce groupe d’assurance marseillais. Aucune rencontre directe, tout s’est fait par échanges mails des documents et bilans.
La somme de la vente est donc arrêtée de commun accord, et notre quidam reçoit un premier virement du prix du cabinet. Suivant la convention signée, Ssi Mohamed devait recevoir 10% de la transaction en avance de bonne foi, et a en fait reçu la totalité. Pour lui, l’affaire s’arrête là, il signe tous les documents et transfère la totalité des documents au cabinet américain, en considérant qu’il a été totalement payé.
Deux mois plus tard, il reçoit un nouveau virement du cabinet américain, qui représente cette fois, 9 fois la somme déjà payée. Il contacte le cabinet américain pour avoir des explications. Le cabinet transatlantique justifie l’opération comme tout à fait normale, et suivant les termes de la convention signée.
En fait, le cabinet américain croyait que le Maroc faisait partie de la zone Euro Sud, et qu’à ce titre, toutes les transactions se faisait en Euro. Depuis le début, sans le savoir, notre courtier marocain a eu droit à sa somme en dirhams avec une parité de 1 euro pour 1 dirham.
Ssi Mohamed a bien sur renvoyé le 2ème virement, et en signe de remerciement, le groupe d’assurance marseillais à répondu avec une prime à notre courtier marocain, et avec avec un mot d’accompagnement: « Il n’y a pas que la sardine qui a bouché le port de Marseille, il y a aussi un gros poisson d’avril que vous venez de vivre ».
212assurances – 01 avril 2024