A travers sa newsletter n°8 de juillet 2024, La FMA, Fédération Marocaine de l’Assurance, revient sur la réunion de la FNACAM qui a eu lieu il y a 1 mois.
La 8ème édition de la rencontre annuelle des agents et courtiers d’assurance, organisée le 6 juin 2024 à Casablanca par la Fédération Nationale des Agents et Courtiers d’Assurance du Maroc (FNACAM), a placé la généralisation de l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO) au cœur des discussions.
Sous le thème « L’avenir de l’intermédiaire d’assurance : Entre la généralisation de l’AMO et les nouveaux métiers pour le réseau de distribution », cette édition a permis des échanges approfondis sur ce projet de généralisation d’envergure pour le Maroc et ses impacts sur le réseau de distribution des assurances.
Le président de l’ACAPS, M. Abderrahim Chaffai, a souligné dans son discours d’ouverture l’importance de ce sujet dans le contexte actuel marqué par le Chantier Royal de généralisation de la protection sociale. Il a également passé en revue les évolutions significatives ayant marqué le secteur des assurances, tout en mettant l’accent sur l’innovation et la digitalisation comme catalyseurs de développement et d’adaptation pour mieux relever les défis futurs.
Farid Bensaid, président de la FNACAM, a déclaré que la généralisation de l’AMO représente un tournant décisif pour la profession, car elle impactera sérieusement les intermédiaires dont le portefeuille est majoritairement composé de contrats maladie. Il a souligné la nécessité d’anticiper ce changement et de s’adapter pour éviter que ces intermédiaires ne sombrent.
En parallèle, la diversification des métiers du réseau des agents et courtiers offre des perspectives prometteuses pour l’avenir, pouvant être une alternative pour compenser les pertes futures. Ces nouveaux services renforceront la capacité du secteur à répondre aux besoins évolutifs du marché.
Comment les agents et courtiers d’assurance peuvent se préparer à l’avenir avec la généralisation de l’AMO
Anticiper l’impact de l’AMO et s’adapter
- La généralisation de l’AMO représente un tournant décisif pour la profession, car elle impactera sérieusement les intermédiaires dont le portefeuille est majoritairement composé de contrats maladie.
- Certains intermédiaires pourraient perdre jusqu’à 30-40% de leur portefeuille, ce qui équivaut à de nombreuses années de croissance qui s’évaporent soudainement.
- Il est crucial d’anticiper ce changement et de s’adapter pour éviter que ces intermédiaires ne sombrent.
Réclamer un délai prolongé de mise en œuvre
- Les intermédiaires d’assurances réclament un prolongement du délai de mise en œuvre jusqu’en 2029 pour se préparer adéquatement, ainsi que leurs clients.
- « Il est crucial de fixer une échéance la plus lointaine possible pour nous permettre de nous préparer », préconise le président de la FNACAM.
Diversifier les métiers et services proposés
- La diversification des métiers du réseau des agents et courtiers offre des perspectives prometteuses pour l’avenir et pourrait être une alternative pour compenser les pertes futures.
- En Europe, certains intermédiaires ont déjà adopté de nouveaux métiers, que le Maroc tentera de suivre.
- Ces nouveaux services renforceront la capacité du secteur à répondre aux besoins évolutifs du marché.
Collaborer avec les acteurs clés du secteur
- Une coopération étroite est nécessaire entre la FNACAM, les intermédiaires, le régulateur, les compagnies d’assurance et la CNSS pour atténuer l’impact de cette transition.
- Les compagnies d’assurance peuvent jouer un rôle clé en augmentant la commission des intermédiaires pour les encourager à vendre des complémentaires.
- La question de la TVA sur la complémentaire doit être abordée, avec la possibilité de l’exempter, comme pour d’autres risques.
212assurances – 04 juillet 2024