Quel lien peut-il y avoir entre un incendie sur la côte ouest des Etats-Unis, et le contrat d’assurance-vie d’un épargnant européen? Au premier abords, il ne devrait pas y en avoir, et pourtant, en y regardant de plus près, voici ce qu’on a découvert.
212assurances se plait à vous dénicher des sujets qui passent dans l’ombre, avec l’encre de cette ombre indélébile. Allez, on vous explique tout …
Je m’appelle Maurice, je vis dans le sud de l’Europe une retraite paisible, et mes placements, durement accumulés dans ma vie, me distribuent des rendements qui sont des revenus complémentaires à la pension de mon ancienne vie active. Donc, tout va bien. Et puis, à un moment, mes revenus, issus du fruit de contrats assurance-vie et d’OPCVM, ne me fournissent plus de bonnes rétribution. Mais que s’est-il passé ? Je ne suis pas financier, je fais confiance aux professionnels qui gèrent mes fonds, et tout à coup, patatrac, tout s’écroule. Pourtant j’ai toujours choisi des portefeuilles sécuritaires.
Bon, on a commencé par la finalité, alors, remontons le fil du scénario catastrophe, qui ne tient qu’à un terme technique de la finance, et qui s’appellent les Cat Bonds.
Kesako ces Cat Bonds ?
Les Cat Bonds sont des obligations catastrophes, qui permettent aux assureurs de transférer au marché le risque lié à certains événements naturels, comme celui des catastrophes naturelles. En l’occurrence, ce qui nous intéresse dans cet article, c’est le mécanisme des obligations émises par les compagnies d’assurance, dans ce montage Cat Bonds:
« Un investisseur prête une somme d’argent à une compagnie d’assurance. Le contrat stipule que si une catastrophe naturelle vient à arriver, et qu’elle dépasse le seuil prévu, l’investisseur perd la totalité de son investissement, et bien évidemment, le rendement qui y est associé. » Les sociétés qui investissent dans ces Cat Bonds sont des mastodontes, comme BlackRock, ou Swiss Re par exemple. Ces sociétés ne sont pas en danger sur ces investissements qui sont noyés dans d’autres investissements. D’autant que là où le bas blesse, c’est que ces obligations sont généralement revendues à des particuliers, dans des fonds communs de placement, ou dans des contrats d’assurance vie. Vous comprenez bien que notre ami Maurice n’a rien demandé, mais est tombé dans une chaîne d’investissement perdante, sans en avoir émis le moindre choix.
Le bois a vite brûlé en Californie, et a emporté bien plus que des vies, des villas et des infrastructures. La deuxième onde de pertes qui partent en fumée, ce sont ces placements de bon père de famille.
François Olivier Edime – 212assurances – 15 janvier 2025