Le groupe SCOR fait face à une mise en examen en tant que personne morale, dans une affaire qui ravive les tensions autour de l’échec du rachat de PartnerRe par Covéa. L’ancien président du conseil d’administration, Denis Kessler, aujourd’hui décédé, est au cœur des faits reprochés.
SCOR, l’un des grands noms du réassurance français, a confirmé dans un communiqué publié le 4 avril 2025 avoir été mis en examen. Cette procédure concerne des faits attribués à son ancien dirigeant emblématique, Denis Kessler, décédé en juin 2023.
Selon SCOR, au moment des événements en question, Denis Kessler n’occupait plus de fonctions exécutives au sein du groupe, mais présidait uniquement de manière non-exécutive son conseil d’administration. L’entreprise insiste sur le fait qu’elle n’a joué aucun rôle actif dans les actes reprochés et qu’elle réfute toute implication ou responsabilité.
Cette mise en examen s’inscrit dans le prolongement d’une enquête judiciaire sur la tentative avortée d’acquisition de PartnerRe par Covéa en 2018, une opération qui avait déclenché à l’époque une confrontation majeure entre SCOR et Covéa. Cette rivalité s’était soldée par un accord de paix en 2021.
En parallèle, Covéa a, en 2022, finalisé le rachat de PartnerRe auprès du groupe Exor, tournant ainsi définitivement la page de ce conflit complexe.
SCOR précise que cette mise en examen n’affecte en rien ses opérations courantes et qu’elle continue de fonctionner normalement, tout en assurant sa pleine collaboration avec les autorités dans le cadre de l’instruction en cours.
212assurances – 27 avril 2025