L’ ACAPS a publié son rapport sur le secteur de la prévoyance sociale au titre de l’année 2018. Un rapport accablant qui renforce le doute des affiliés.
Apres la prestation magistrale du premier président de la cour des comptes, tirant la sonnette d’alarme au sujet des régimes de retraite, le tour est à l’autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale. Dans son rapport, l’autorité affirme qu’à l’œil nu, la crise est à l’horizon. La reforme amorcée, sous l’ère de Benkirane qui a mis tout le monde en boite, constitue l’entrée. Pour le plat de résistance, il faut attendre les résultats de l’étude systémique qui tarde à sortir.
La capitalisation : une pure fiction
Le rapport de l’ACAPS s’est pourtant distingué par le fait qu’il a mis un terme à une fiction qui a toujours été liée aux retraites. Les assurances retraite ne sont plus des assurances de capitalisation mais de répartition. La fiction exigeait des caisses de pension de gérer en bon père de famille les cotisations et les fructifier pour servir leurs adhérents sous forme de rente viagère ou de capital à la date convenue. Dans le rapport, on traite de la baisse du rapport démographique passé de 6,3 actifs cotisants pour un retraité en 2017 à 5,6 en 2018. Les adhérents qui ont passé des berges à cotiser n’ont rien à cirer de la démographie.