La Banque mondiale évoque le Fonds de solidarité contre les événements catastrophiques dans son dernier rapport sur le climat.
Le Maroc s’est doté d’une architecture sophistiquée de gestion et de financement des risques de catastrophes, mais l’ampleur des investissements en matière de réduction des risques et la couverture d’assurance restent insuffisante, indique la banque mondiale dans son rapport.
Selon l’institution américaine, le pays a développé un système de gestion des risques de catastrophe (GRC), s’appuyant sur des dispositifs innovants, notamment le Fonds de lutte contre les effets des catastrophes naturelles (FLCN), initialement créé pour financer la reconstruction post-catastrophe, puis transformé en un mécanisme qui cofinance les investissements de réduction des risques de catastrophe et de préparation au niveau local. Il a également renforcé la résilience financière du pays face à ces risques (ou financement des risques de catastrophe FRC) en mettant en place un régime mixte d’assurance contre les risques catastrophiques qui fait intervenir des assureurs privés et un Fonds de solidarité contre les événements catastrophiques (FSEC).
Un mécanisme à renforcer
Selon la même source, la protection offerte actuellement par ces mécanismes reste insuffisante. Les simulations quantitatives présentées dans le rapport concluent qu’un niveau optimal d’investissements dans la GRC permettrait de couvrir l’équivalent de 15 à 20 % des pertes moyennes annuelles (PMA), soit un montant annuel d’investissement moyen entre 67 et 90 millions de dollars. Ces simulations soulignent également qu’il est essentiel de renforcer le système pour faire face aux événements climatiques extrêmes.
En outre, étant donnés leurs rendements élevés, les investissements non structurels, comme les systèmes d’alerte précoce, les solutions basées sur la nature, la connaissance des risques et du climat et la sensibilisation, devraient être plus systématiquement intégrés dans l’approche GRC. Sur le plan institutionnel, le Maroc devrait continuer à renforcer la coordination intersectorielle et territoriale pour accroître l’efficacité du système de GRC.
212assurances – 05 novembre 2022