Swiss Re incite le secteur à collecter les données nécessaires pour mettre au point de nouveaux modèles d’assurance tenant compte des particularités des véhicules électriques.
L’essor des véhicules électriques pourrait bouleverser le secteur de l’assurance automobile, selon une étude du réassureur Swiss Re qui cherche à comprendre les implications pour les assureurs.
« Les modèles d’assurance pour les véhicules traditionnels ne suffisent plus pour refléter correctement l’ensemble des risques », font valoir les auteurs de cette étude publiée mercredi.
Des risques différents liés à l’électrique
Les véhicules électriques sont notamment plus silencieux que ceux équipés d’un moteur à combustion, avec le risque que les piétons ne les entendent pas, même lorsqu’ils sont équipés d’un système d’avertissement acoustique, pas toujours suffisant dans un environnement urbain embouteillé où le niveau sonore est élevé.
Ils sont également plus lourds, ce qui présente certains avantages, soulignent les auteurs de l’étude. Leur centre de gravité plus bas les rend plus stables, ce qui diminue le risque d’accident sérieux et protège mieux les passagers en cas de collision.
« Toutefois, un poids plus important signifie une plus grande force d’impact dans une collision avec d’autres usagers de la route », ajoutent-ils.
Sinistralité liée aux batteries
Éteindre un incendie peut également s’avérer plus difficile. Parmi les différences avec les véhicules conventionnels, ils citent également les coûts plus élevés des réparations.
Pour compenser le poids de la batterie, les constructeurs ont recours à des matériaux légers comme l’aluminium, l’acier à haute résistance ou la fibre de carbone. Avec ces matériaux, quatre composants sur cinq sont susceptibles de devoir être changés plutôt que réparés, soulignent les auteurs de l’étude.
Parmi les différences avec les véhicules conventionnels, ils citent également le risque de vol de batterie, plus marqué pour les batteries des deux-roues.
212assurances – 13 janvier 2023